MOTION - FGTB LIEGE-HUY-WAREMME

L’avenir sera public… ou ne sera pas !

Au cours des années qui ont vu s’imposer l’idéologie libérale, le politique prétendait avoir trouvé la solution miracle au niveau de la production d’électricité et de gaz . Le libre marché allait tirer les prix vers le bas. L’ouverture à la concurrence entre distributeurs allait favoriser l’intérêt des consommateurs. Assurer la diversité des opérateurs était la meilleure option face à un monopole public dont les coûts de fonctionnement étaient trop onéreux selon les libéraux.

Las. Tout ce que le libéralisme économique a offert, c’est la possibilité inédite pour les boursicoteurs de spéculer à l’infini sur les biens de première nécessité. Des biens dont nul ne peut se passer.

Les prix des denrées alimentaires avaient déjà explosé durant la crise sanitaire. L’avidité des joueurs en bourses ne s’étant pas encombrée de scrupules lorsqu’il s’est agi de profiter des conséquences du covid-19 pour faire gonfler les bénéfices des portefeuilles d’actions…

Ce stratagème perfide est à nouveau à l’oeuvre. Le cynisme du capital est une fois de plus de sortie, tandis que le contexte international désastreux permet, en plus des pires exactions et atrocités sur les peuples, les plus infâmes pratiques spéculatives. Résultat ? De nouveaux besoins essentiels qui deviennent inaccessibles pour un nombre grandissant de personnes au sein de la population. Une électricité et un gaz hors de prix. Une honte.

Des factures devenues impayables, car ayant doublé, voire triplé ! Des régularisations aux montants exorbitants pour nombre de ménages dans l’incapacité de les honorer. La fin des contrats à prix fixes, remettant sur les ménages tout le poids de l’inflation.

Devant ce constat catastrophique, quel comportement adoptent nos dirigeants ? Le court termisime. S’il est nécessaire et indispensable d’agir à travers de mesures immédiates, celles-ci resteront inopérantes sans remise en cause globale et totale de ce qui ne fonctionne plus ou n’a jamais fonctionné pour les travailleurs et les travailleuses. Autrement dit, sans abandonner le tout au marché.

La FGTB Liège-Huy-Waremme ne compte pas demeurer les bras ballants face à cette situation.
Elle réclame, conformément aux objectifs de sa Déclaration de Principe, la prise de contrôle collective du secteur énergétique. Pour l’heure, ce processus doit se traduire par sa nationalisation. Le retour dans le giron public de la production d’électricité et de gaz est indispensable afin de reprendre la main sur la fixation des prix.

De la sorte, il sera possible de garantir un approvisionnement énergétique conforme à l’intérêt général. C’est-à-dire, l’assurance de revenir à des tarifs démocratiques, grâce à l’esprit du service public, fondé sur son universalité et son accessibilité.

La cupidité et l’appât du gain ne permettent pas de relever les défis majeurs de la société de demain et ne sont pas conformes aux aspirations populaires. Les acteurs privés doivent laisser la place au contrôle démocratique, fondé sur la solidarité et la justice sociale, seules à même de bâtir une société bénéfique pour le plus grand nombre.