La Centrale Générale FGTB Liège-Huy-Waremme dénonce le coup d’Etat que vit aujourd’hui la population bolivienne et apporte tout son soutien à Evo Morales et aux forces de gauche qui tentent de contrer cette atteinte grave à la démocratie.

Pour rappel, fin octobre, Evo Morales a remporté le premier tour de la présidentielle bolivienne avec 47% des voix contre son adversaire Carlos Mesa (36,5%). Cette nouvelle victoire est apparue insupportable à la droite, l’extrême droite, l’armée et les Etats-Unis. A l’appel de Carlos Mesa, des actions de contestation ont immédiatement été organisées. D’une violence rare. Afin de rétablir le calme, Evo Morales a annoncé de nouvelles élections prouvant ainsi qu’il n’avait rien à se reprocher.

Mais l’opposition de droite et d’extrême droite n’a que faire de la démocratie. Elle veut se débarrasser d’Evo Morales, le Président indien, paysan et syndicaliste. Elle y sera parvenue par la violence et la chasse aux sorcières de représentants syndicaux ou d’organisations amérindiennes.

Ce coup d’état met fin à 14 ans de justice sociale et de redistribution des richesses. Sous la présidence d’Evo Morales, le salaire minimum a augmenté de 87 % et la pauvreté a diminué de 25 %. Ces dernières années, le pays a vu son Produit national brut multiplié par quatre. Sa croissance économique a été de 4 % par an. Du jamais vu en Amérique Latine. Du jamais vu pour le travailleur bolivien.

En s’opposant à l’emprise des multinationales américaines et en nationalisant certains secteurs stratégiques, Evo Morales a dégagé des bénéfices qu’il a immédiatement investi dans les services publics, les soins de santé, l’enseignement...En bref, pour la majorité de la population.

Des politiques publiques que les riches blancs de Bolivie n’entendent plus supporter. D’autant que la Bolivie possède la deuxième plus grande réserve de lithium du monde. Une matière première dont la demande explose actuellement. Attisant la convoitise des capitaux étrangers, lesquels n’entendent pas négocier avec un Président préoccupé du bien-être de sa population la plus nécessiteuse.

Dans le cadre de son quatrième mandat, Evo Morales a connu, il est vrai, des dissensions dans son propre camp. Mais ce qui se passe aujourd’hui en Bolivie est un coup d’Etat. Ni plus ni moins. Nous espérons que la population qui a vu sa vie s’améliorer grâce aux politiques de gauche d’Evo Morales aura l’occasion de lui exprimer librement son soutien. Un soutien réaffirmé lors des dernières élections boliviennes.